Pour commencer, quelques définitions :

Les deux phénomènes auxquels nous pouvons nous retrouver confrontés sont, le Fading et le Vapor lock. (très souvent confondus).

Le FADING : C'est un mot anglais qui signifie littérallement "évanouissement". En gros et pour faire simple, c'est une grosse perte d'efficacité du freinage due à une baisse du coefficient de frottement de la garniture sur le disque.  Ca vient de l'altération de la couche superficielle de la plaquette à cause de la chaleur dégagée par les freins.

Le VAPOR LOCK :  Ca aussi, ça vient de l'anglais et en guise de définition, une explication suffira. C'est aussi une perte d'efficacité du freinage mais due cette fois ci à la présence d'eau dans le circuit de freinage. Le liquide de frein est incompressible, mais la présence d'eau dans ce dernier, à forte température, génére la présence de bulles de gaz qui lui, est compressible. Lors d'un freinage, le liquide, au lieu d'aller appuyer sur les pistons de frein, comprime le gaz, les plaquettes ne sont donc pas poussées sur les disques.

Maintenant, on peut attaquer dans le vif du sujet : les liquides de frein.

 

Première remarque (importante quand même) : en utilisation normale, le liquide de frein est à purger tout les deux ans maximum. Pour une utilisation plus orientée piste, une purge est nécéssaire avant chaque sortie.

Le liquide est en général  "hydrophage", cela signifie qu'il a tendance à se charger en eau en absorbant l'humidité présente (voir phénomène de "vapor lock" plus haut).

Pour mesurer l'efficacité d'un liquide de frein neuf, on parle de point d'ébulition sec. Au fur et à mesure, c'est le point d'ébulition humide qui va prendre de plus en plus d'importance (logique vu que le liquide se charge en eau...).

Il existe différentes compositions pour les liquides de frein, je ne vous parlerai ici que des liquides miscibles, sans rentrer dans le détail des indices de viscosité (trop technique).

3 catégories définie par le Department Of Transportation (les initiales, ça fait DOT, ça ne vous rappelle rien?).

Voici donc les appellations suivies du point d'ebullition sec puis humide :

DOT 3 :     205° / 140°

DOT 4 :    230° / 155°

DOT 5.1 : 260° / 180°

En gros, c'est ce que doit pouvoir supporter au minimum votre liquide de frein. Maintenant, certains liquides ont des propriétés supérieures.

Au hasard (non, il n'y a rien de hasardeux la dedans...) le Motul RBF600, pourtant catégorisé DOT4 :

Point d'ébullition sec / humide : 312° / 216°